Les décorations intérieure et extérieure peuvent trouver leur origine dans les animaux sauvages ou domestiques (ex. : trophée de chasse, animaux empaillés, objets de décoration réalisés à partir de plumes). Ce service peut être mesuré par la quantité d'animaux utilisés pour l'ornement, le nombre de personnes possédant des objets de décoration d'origine animale ou encore le prix de tels objets. Ce service peut entrer en interaction avec certains services en fonction du statut de l'animal (sauvage ou domestiqué) et du type de gestion : un animal issu d'un élevage intensif peut impacter de nombreux services de régulation (ex. : pollution de l'eau, de l'air et du sol) alors qu'un animal sauvage terrestre peut être responsable de dégâts sur les arbres (antagonisme avec le service de production de bois).

Une série de matériaux et de composés biochimiques, trouvant leur origine dans les végétaux cultivés ou sauvages, interviennent dans la fabrication de nombreux objets allant du textile aux peintures en passant par les produits de nettoyage. Ce service comprend également les matériaux végétaux utilisés comme fourrage pour l'alimentation animale. De nombreux indicateurs permettent de les quantifier : production et rendements de cultures, quantité de plantes sauvages prélevés, demande et consommation des ménages en produits issus des matériaux végétaux et prix du marché de ces produits. En fonction du statut de la plante (sauvage ou cultivée) et du mode de gestion pratiqué, les interactions avec les autres services sont très variables : une plante cultivée intensément peut impacter de nombreux services de régulation (érosion, pollution du sol et de l'eau par exemple) alors que la cueillette de plantes sauvages s'apparente le plus souvent à un service culturel.

Les déchets organiques industriels, ménagers et forestiers peuvent être épandus sur les sols pour en améliorer la qualité. Cette matière organique en se décomposant fournit des nutriments au sol tout en favorisant sa structure. Ce service peut être mesuré de plusieurs façons : quantité de déchets organiques épandus, demande des agriculteurs, forestiers et autres utilisateurs vis-à-vis de ces engrais ou prix du marché. L'utilisation de ces engrais assure une deuxième vie aux déchets organiques tout en limitant la pollution de l'eau, de l'air et du sol si l'épandage est bien maitrisé.

Les animaux domestiqués ou sauvages ainsi que les microorganismes sont à l'origine de toute une série de matériaux et de composés biochimiques utilisés dans la fabrication de nombreux objets comme le textile ou le cuir. De nombreux indicateurs permettent de les quantifier : quantité de laine produite, quantité d'animaux chassés pour leur fourrure, demande et consommation des ménages en produits d'origine animale ou microbienne et prix du marché de ces produits. Ce service peut avoir des effets variables sur les autres services en fonction de son origine (élevage ou sauvage) et du type de gestion appliqué. Ainsi, l'élevage intensif peut engendrer des pollutions de l'air, de l'eau et des sols (antagonismes avec les services de régulation des pollutions) alors que des prairies davantage extensives peuvent au contraire limiter ces pollutions.