Dans leur article paru en 2019, Laura Maebe, Marc Dufrêne et Hugues Claessens montrent l'importance d'étendre la méthodologie d'évaluation des SE basée sur le modèle de matrice des SE en incluant les facteurs abiotiques et les actvitéis humaines.

L'évaluation s'est concentrée sur la capacité de la forêt à fournir six SE en fonction de six types de sols allant des sols productifs aux sols plus contraignants ou moins productifs (c'est-à-dire les facteurs abiotiques) et de deux stratégies de gestion forestière contrastées (c'est-à-dire les activités humaines). Cette matrice d'ES modifiée a été appliquée, d'une part, pour cartographier l'approvisionnement en ES et leurs relations dans quatre municipalités de l'écorégion des Ardennes (Belgique méridionale) et, d'autre part, pour étudier les impacts de trois scénarios (c'est-à-dire trois stratégies de gestion différentes) sur l'approvisionnement en ES et leurs relations.

La matrice modifiée montre de grandes différences dans l'offre de SE entre les deux stratégies de gestion forestière sur les sols les plus contraignants et les moins productifs, créant des différences dans le schéma spatial des SE. Les changements dans l'offre en SE entre les trois scénarios et l'offre actuelle ont été quantifiés afin d'identifier les meilleures options de gestion.

Les cartes, basées sur cette matrice, permettent d'identifier les points chauds (c'est-à-dire une capacité élevée à fournir des SE différentes) et les points froids (c'est-à-dire une faible capacité à fournir des SE différents ou de forts compromis entre les SE d'approvisionnement et les SE de régulation/culturels.